Espaces verts : pourquoi adopter la tonte raisonnée ?

Écologie urbaine

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À Plaine Commune, on protège la biodiversité !

Dans les espaces verts du territoire, vous avez sûrement pu constater la présence de coins de nature sauvage, où, du moins, l'herbe n'est pas taillée à ras. Ce n'est pas de la négligence ! Les jardiniers de Plaine Commune pratiquent en effet la tonte raisonnée de l'herbe pour des raisons bien précises. On vous explique tout. 

La tonte raisonnée, c'est quoi au juste ? 

La tonte raisonnée consiste à tondre moins souvent certaines pelouses pour garder des herbes hautes. Mais une tonte moins fréquente n’est pas synonyme d’absence d’entretien : les agents nettoient et passent régulièrement. Des bandes sont tondues sur les bords de la pelouse ou à l’intérieur pour faire des cheminements.

Comment ça marche ? 

300 jardinier.ères de Plaine Commune ont la charge de la tonte des espaces verts du territoire : 

  • en coupant en fonction de la météo et des saisons. Pour certaines pelouses, on parle de fauchage "tardif" qui a lieu une fois par an à l'automne. 
  • sans aucune utilisation de produits phytosanitaires (depuis l'interdiction d'utilisation de ces produits dans les espaces verts publics depuis le 1er janvier 2017 et la loi Labbé). 

Un geste pour préserver la richesse de la biodiversité sur le territoire

Les prairies, ou les pelouses hautes, constituent un habitat pour un grand nombre d'animaux du territoire qui y nichent, s’y reproduisent, se nourrissent ou s’y réfugient.

En tondant, on empêche le développement des espèces végétales qui ne peuvent donc pas accomplir tout leur cycle (naissance, développement, floraison, reproduction via la pollinisation, fructification), qui va ensuite permettre d'abriter et de nourrir la faune sur le territoire. Et pour cause  : 

  • la prairie ou pelouse haute est très riche en biomasse du sol (vers de terre, colembolles, champignons...).
  • Les fleurs variées de la prairie attirent un grand nombre d’insectes pollinisateurs (coléoptères, diptères, hémiptères, hyménoptères, oedémères, lépidoptères).
  • Les végétaux hautement développés offrent des zones d’accueil pour les orthoptères (par exemple les graminées et notamment les fétuques, constituent la nourriture principale des criquets, qui pondent leurs œufs à leurs bases), les arachnides et les hyménoptères.
  • Les lépidoptères vont accomplir leur stade larvaire sur les Fabaceae (comme le trèfle), les Poaceae (ou graminées).
  • Les oiseaux granivores (les passereaux par exemple) se nourrissent du Cirsium arvense (qu’on appelle aussi chardon).
  • Enfin, certains mammifères sont attirés dans ces espaces par la présence de leur proies (les hérissons par exemple).

Une aide pour réduire les îlots de chaleur

Outre ses bienfaits pour la biodiversité, la végétation foisonnante permet de maintenir de la fraîcheur sur les espaces verts. Elle participe ainsi à la réduction des îlots de chaleur urbains.

 

Crédit : Jeanne Frank / Plaine Commune