Passerelle Pierre Larousse : le tablier est posé !

Aubervilliers

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Pour une transformation urbaine majeure au Sud de Plaine Commune

© Christophe Fillieule / Plaine Commune

Avec la pose de son tablier les 24 et 25 janvier derniers, le chantier de la passerelle Pierre Larousse à Aubervilliers entre dans sa dernière ligne droite pour, d’ici mai, réduire les fractures territoriales de Plaine Commune. Elle sera, comme d’autres franchissements en cours de finalisation, prête pour accueillir le monde entier lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 !

Suspendues dans les airs, portées par deux grues qui s’apprêtent à les déposer sur leurs appuis définitifs, les 100 tonnes du tablier semblent alors légères. « Grâce à cette opération décisive, on perçoit désormais le dessin final de la passerelle », se réjouit le Benoît Louboutin, Chef de Projet Programmation et Maîtrise d’Ouvrage des espaces publics à Plaine Commune. Si les travaux de cet élément majeur de la traversée du canal ont débuté en avril 2023 par des opérations de génie civil, c’est en automne que le projet a commencé à prendre forme, avec la pose de ses longues rampes d’accès. « Jusqu’à la livraison, le chantier aura duré un peu plus d’une année, ce qui est assez rapide pour un projet de cette ampleur. Le tablier a en effet été préassemblé en atelier, avant d’être finalement monté sur place, ce qui nous a fait économiser beaucoup de temps », précise-t-il.

Décloisonner le territoire

Construite en aval de la passerelle Franc-Moisins sur le canal Saint-Denis, la passerelle Pierre-Larousse constitue une transformation urbaine majeure au Sud de Plaine Commune. Une fois achevée, elle surplombera le canal dans la continuité de la rue Pierre Larousse, pour relier ses deux rives, depuis le quai Gambetta en rive droite, au Quai Josette et Maurice Audin en rive gauche. « Le quartier du Millénaire sera enfin relié à celui des Quatre-Chemins, se félicite Benoît Louboutin. C’est une infrastructure très attendue par les habitants et les usagers, qui va grandement faciliter leurs déplacements. Pour traverser le canal, il faut aujourd’hui prévoir un détour très conséquent, contre 40 mètres de franchissement seulement avec la nouvelle passerelle».

Favoriser l’accessibilité

Pensée par les architectes Lavigne et Chéron, également à l’œuvre sur les célèbres ponts de Normandie et de l’île de Ré, la passerelle sera parfaitement accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à ses rampes dotées de pentes à 5% et de paliers réguliers.  Confortables, les rampes sont larges de 2,5 mètres en rive droite et de 3 mètres en rive gauche. « L’ouvrage a été conçu en bow-string (corde d’arc), avec une structure mixte, métal et bois, ce qui lui donne un aspect élancé, doté d’une grande finesse, très esthétique. Mais c’est aussi un projet très technique, doté d’un travail de soudure exceptionnel », explique Benoît Louboutin. La nuit, il bénéficiera d’un éclairage particulier puisque les luminaires LED se trouveront dans les mains courantes des garde-corps.

Un élément majeur des travaux du canal

La passerelle sera livrée en mai en même temps que l'aménagement définitif es berges du Canal,  elles aussi en pleine transformation. Tout au long de cet axe stratégique de déplacements sur le territoire, il s’agit en effet de proposer, depuis le bassin de la Maltournée de Saint-Denis jusqu’à la porte de la Villette, un lieu de promenade agréable de jour comme de nuit sur les deux rives favorisant la biodiversité, avec de nouveaux espaces de détente, de rencontres et de nouvelles pistes cyclables continues et qualitatives.

Un ensemble de franchissements pour lier le territoire

Le périmètre de Plaine Commune et de ses 9 villes, constellé d’autoroutes, d’emprises ferroviaires et d’autres voies d’eau, fait apparaître de nombreux espaces parfois mal reliés et difficiles d’accès à pied, en voiture ou à vélo. Outre la passerelle Pierre Larousse, le territoire opère un décloisonnement de ses espaces, grâce à plusieurs projets emblématiques :

Cette passerelle, appelée à devenir l'un des héritages durables et majeurs des Jeux de Paris 2024, permettra de rendre accessible le Stade de France et de décloisonner les quartiers Franc-Moisin et Bel-Air. Ce nouveau fil entre les deux rives du canal facilitera la vie des habitants de la rive Est, qui doivent aujourd’hui emprunter un franchissement vétuste, abrupt et inaccessible aux personnes à mobilité réduite ou même pour les cyclistes, qui étaient toutes et tous obligés de faire le détour. Large de 13 mètres, la passerelle mesurera 50 mètres de long et disposera de deux rampes d’accès, longues de 140 mètres, de chaque côté du canal, ainsi que de deux descentes d’escaliers, de part et d’autre de la voie d’eau. De chaque côté seront créées des espaces publics de grande qualité, avec notamment un parcours sportif et des espaces végétalisés. Elle sera livrée en mai 2024.

  • Passerelle du Centre Aquatique Olympique :

Cette passerelle permettra de faciliter les déplacements pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 avant d’offrir, à terme, une infrastructure pérenne créant une jonction entre le futur quartier de la Plaine Saulnier et le Stade de France en favorisant l’usage des mobilités douces.  Composée d’une structure métallique de 100 mètres de long et de 18 mètres de large, elle surplombe l’autoroute A1. Inaugurée le 7 juin dernier, elle deviendra accessible dès les Jeux. 

  • Passerelle du Village olympique

L’ouvrage de 140 mètres de long et 16 mètres de large reliera deux parties du futur village olympique. En enjambant la Seine, il permettra de désenclaver tout un secteur pour relier L’Île-Saint-Denis et le quartier Pleyel de Saint-Denis. Des deux côtés du pont, deux grandes places piétonnes seront aménagées. Elle sera livrée en 2024 pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. 

En lien avec la future gare du Grand Paris Express, l’ouvrage monumental permettra de relier la Plaine-Saint-Denis, les quartiers Pleyel et Landy-France, d'assurer une continuité urbaine et paysagère jusqu'aux bords de Seine et une intermodalité entre le RER D, le métro, et à terme la ligne H du Transilien. Il enjambera sur 300 mètres un des plus grands faisceaux ferroviaires du monde. Plus qu'un pont, cette liaison a pour vocation de devenir un véritable morceau de ville avec de généreux espaces publics et un immeuble adossé pouvant accueillir logements, bureaux et commerces. Elle sera mise en service par étape entre le printemps 2024 et 2025.

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