Les nouveaux animaux de Plaine Commune

Réchauffement climatique, diminution des habitats naturels, manque de nourriture ou encore importation par les humains… Tout un tas de facteurs poussent certaines espèces animales à s’installer dans nos villes. La plupart de ces animaux ont de fortes capacités d’adaptation et restent vivre à nos côtés. Qui sont ces nouveaux animaux sur le territoire de Plaine Commune et comment cohabiter avec eux ? 

La perruche à collier (Psittacula krameri)

La perruche à collier appartient à la famille des Psittaciformes, que l’on connait plus communément sous le nom de perroquet. On la remarque souvent dans nos villes, voler en groupe et grâce à son plumage vert et son cri strident. Originaire d’Asie et d’Afrique, peuplant les savanes arborées et les cultures tropicales, elle a été importée par le commerce d’oiseaux, choisi pour son plumage qui plait particulièrement. Elle a beaucoup été et reste encore un oiseau très prisé du commerce, souvent élevée en captivité comme animal de compagnie. 

La Perruche à collier a trouvé refuge dans les grandes villes d’Europe, telle que Londres, Paris ou Marseille grâce leur climat urbain chaud. La Perruche n’est pas un oiseau migrateur et reste sédentaire dans ses aires géographiques, néanmoins le réchauffement climatique et les hivers de moins en moins froids lui permettent de s’étendre petit à petit vers le nord. Aujourd’hui il est très commun d’en entendre ou d’en voir dans l’ensemble des parcs et jardins de Plaine Commune mais également dans les espaces verts des habitats collectifs.

On parle souvent « d’invasion » de la perruche à collier sur nos territoires, pourtant l’espèce n’est pas nocive pour la biodiversité. Elle dérange surtout par son caractère anthropophile, elle vit près de nous. 

La Bernache du Canada (Branta canadensis)

La Bernache du Canada est une oie sauvage originaire d’Amérique du Nord. Des différentes espèces de Bernache, c’est bien celle du Canada, la plus imposante. Elle mesure près d’un mètre le cou tendu, et possède une envergure moyenne d’un mètre cinquante avec un poids allant jusqu’à six kilogrammes. 

En France, on observe une population de près 13 500 individus. La Bernache est classée « envahissante » dû à l’évolution de sa population, au fait qu’elle ne soit pas native et qu’elle ne possède presque aucun prédateur, sauf pour ses petits.

Sur notre territoire, on peut retrouver la Bernache de Canada au Parc Départemental Georges Valbon où elle y est une résidente permanente et nicheuse depuis 1996. On peut aussi la voir le long des berges de Seine et du Canal Saint-Denis, ainsi que plus au sud du territoire, au Grand Parc des Docks à Saint-Ouen où elle se reproduit de manière satisfaisante. 

Le ragondin (Myocastor coypus)

Le ragondin que l’on peut également nommer Myocastor, est un rongeur semi-aquatique. Ce mammifère peut s'observer aux abords des cours d’eau. On le remarque à sa silhouette bossue, ses petites oreilles, son court museau, ses longues moustaches blanches, ses grandes incisives de couleur orangées et sa fourrure épaisse. 

Originaire d’Amérique du Sud, on le retrouve aujourd’hui en Europe, Asie et en Afrique de l’Est, introduit par les Hommes aux 19è siècle pour l’exploitation de sa fourrure et pour ses facultés à nettoyer les étangs. Les ragondins proviennent donc de lâchers volontaires par les Hommes ou d’évasions. 

Le Ragondin attaque les cultures et participe à la diminution des zones végétales aux abords des milieux humides. En effet, il est végétarien ! Il se nourrit d’herbes, de plantes aquatiques, de racines ou d'écorces. Il peut donc participer au déséquilibre de la biodiversité dans des milieux humides. Aussi, on l’appelle parfois « le cauchemar des agriculteurs » car il peut quitter les abords des eaux pour partir à la recherche de céréales dans les cultures.