Tristan Saramon, président du café associatif La Blague

Portrait | Aubervilliers

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Gérer un lieu de vie au cœur de la cité

« Je suis devenu bénévole pour contribuer sur le plan sociétal », à 37 ans, Tristan Saramon préside depuis 6 mois le café-restaurant associatif La Blague à Aubervilliers. Arrivé en 2022, il a dans un premier temps été secrétaire de l’association, avant d’en prendre la présidence il y a donc 6 mois. Cet ingénieur en transition énergétique consacre une grande partie de son temps libre à La Blague. Il y gère les trois salariés et les quelques vingt-cinq bénévoles, s’occupe de l’administratif et participe évidemment aux ateliers. « La motivation est toujours là, il y a une utilité sociale. »

Implanté au cœur du quartier de La Maladrerie, La Blague, fondée en 2021 par trois femmes de la cité, c’est un restaurant avec notamment un chef proposant une cuisine végétarienne locale et de saison à ses adhérents. Mais c’est également un lieu de vie sociale et culturelle où de nombreuses activités s’y déroulent : soirées karaoké ou jeux de société, aide aux devoirs, accompagnement aux démarches administratives ou encore des soirées littéraires... Tristan décrit l’association comme « un espace devenu un lieu de vie intergénérationnel où toutes les cultures et les classes sociales se croisent. On a vraiment réussi à améliorer la vie du quartier. Il y a vraiment cette dimension d’inclusivité ». Des plus jeunes aux plus anciens, tout le monde y trouve donc son compte. « Je suis content de voir qu’on aide vraiment les gens, comme de voir par exemple des enfants qui progressent à l’école ».

Tristan avec l'équipe de La Blague travaille sur des nouveaux projets qui font sa fierté. « On a réussi à faire plus de 40 repas sur un même service un vendredi soir sur une thématique « Brésil ». On aimerait aussi ouvrir davantage le vendredi soir, y faire plus de soirées ». Lors du premier Festival de l’alimentation durable de Plaine Commune, Tristan prenait part à un atelier cuisine « Le bien-être est dans l’assiette ». « Nos ateliers attirent un public venu d'Aubervilliers mais aussi des villes voisines. Le dessert est offert chaque midi pendant les dix jours du festival. Nous avons également cuisiné un repas pour une rupture de jeûne du Ramadan. »