Une sculpture monumentale bientôt installée sur le parvis de la Gare Saint-Denis Pleyel !

Saint-Denis | #CultureLaVille

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Participez à l'inauguration gratuite et ouverte à tous le 5 avril (dès 14h)

Un vent new-yorkais souffle sur Saint-Denis ! Plaine Commune et la Fondation Desperados pour l’art urbain inaugureront le 5 avril prochain sur le parvis de la Gare Saint-Denis Pleyel, BBoy HeadSpinna, une sculpture monumentale signée Carlos Mare, street-artiste internationalement reconnu et légende du graffiti new-yorkais.

BBoy Headspinna, un don pour célébrer l'art urbain et le breakdance dans l'espace public

Invité à Paris en 2024 par la Fondation Desperados pour l’art urbain afin de faire découvrir son travail au grand public, Carlos Mare a conçu cette sculpture monumentale avant de l’offrir, avec le soutien de la Fondation, à Plaine Commune. Ce don enrichit l’espace public et renforce la présence de l’art urbain sur le territoire, déjà riche de la Street Art Avenue, parcours de 5km de street art le long du canal Saint-Denis à Aubervilliers et Saint-Denis,  témoignant de l’importance de la culture hip-hop dans le paysage local.

B-Boy Abstracts : une rencontre entre le breakdance et l’art abstrait

BBoy Headspinna s'inscrit dans la série d'oeuvre B-Boy abstracts débutée en 2005 par Carlos Mare dans laquelle il témoigne de sa fascination pour l'énergie brute et la précision des mouvements des B-Boys. Etant lui même proche du légendaire collectif Rock Steady Crew, l'artiste a nourri depuis son enfance une relation intime avec le breakdance que l'on retrouve dans ses oeuvres vibrantes où il fusionne avec virtuosité danse, lumière et espace, créant un langage visuel  à la fois géométrique et épuré. 

À propos de l’artiste Carlos Mare

Figure emblématique du graffiti new-yorkais, Carlos « Mare» Rodriguez commence sa carrière artistique en 1976 en peignant sur les trains sous le nom de « Mare139 », abréviation de « Nightmare » (cauchemar). En tant que membre de l’âge d’or du graffiti (1975-1985), il peint aux côtés de nombreuses figures de cette génération : Kel, Dondi White, Crash, Kase2, Noc167, entre autres. En 1984, repoussant les limites du graffiti traditionnel, il devient le pionnier d’une nouvelle forme de graffiti en faisant évoluer son art du lettrage vers la sculpture. Il y voit un moyen d'étendre l'écriture graffiti au-delà du mur. En 1987, il dépasse les limites de ses travaux basés sur les lettres pour se concentrer sur des sculptures d’aspect plus modernistes en se référant directement aux cubistes, aux futuristes et aux constructivistes dont il a toujours admiré le travail.

En 2005, Carlos Mare entreprend un travail artistique autour du breaking. Ancrée depuis son enfance, alors qu’il évolue aux côtés du Iégendaire Rock Steady Crew en tant qu’artiste visuel, la discipline représente une source intarissable d’inspiration. La série B-Boy Abstracts illustre son exploration du breaking, du mouvement, de la lumière, de l'espace et ses corrélations avec l'art abstrait. Ses représentations des B-Boys délibérément stylisées lui permettent de se concentrer sur l’essentiel et de rechercher l’équilibre parfait. La nature codifiée des danseurs : la tête, les mains, les pieds et la courbe du corps, une fois comprise, devient aussi facile à lire que des mots, ouvrant ainsi un tout nouveau langage pour exprimer les subtilités du breaking. Ses créations à la fois fluides et rigides, contrôlées et sauvages, permettent à l'artiste de repenser ainsi le break comme une forme d'art abstrait.

Tout au long de sa carrière, Carlos Mare n’a eu de cesse de repousser les limites du graffiti traditionnel et a constamment cherché à apporter un renouveau à l'esthétique et au vocabulaire du genre. Il continue d'être reconnu comme l'un des artistes les plus novateurs de l’art urbain contemporain et une figure éminente du breaking, de par son histoire étroite avec la discipline

Une inauguration sous le signe du hip-hop 

Le 5 avril, le parvis de la gare se transformera en scène à ciel ouvert pour une célébration vivante et vibrante, ouverte à tous :

  • DJ sets et ambiance musicale assurés par Le Camion Scratch, avec T-SIA en guest
  • Démonstrations et initiation au breakdance, graffiti, rap et DJing avec le collectif Freedom Artists
  • Show freestyle et battle par le BOXCREW93
  • Stand gourmand : barbe à papa, popcorn et rafraîchissements

Un avant-goût avec un documentaire exclusif le 4 avril à la Médiathèque Persépolis de Saint-Ouen

La veille de l'inauguration, Plaine Commune et la Fondation Desperados pour l’art urbain proposeront la projection d’un documentaire inédit sur Carlos Mare à la Médiathèque Persépolis de Saint-Ouen-sur-Seine, retraçant son parcours, du graffiti new-yorkais aux sculptures inspirées du breakdance. Une session questions-réponses avec l’artiste clôturera la séance.

  • RDV à 18h30 à la Médiathèque Persépolis 

4 Avenue Gabriel Péri, 93400 Saint-Ouen-sur-Seine

Dès 18h30 - Accès libre


Un projet au cœur de la dynamique culturelle de Plaine Commune

Fidèle à son ADN, Plaine Commune poursuit la transformation de son territoire en célébrant l’art urbain dans l’espace public.

Après le réaménagement du canal Saint-Denis à l’occasion des Jeux de Paris, enrichi par le parcours d’œuvres contemporaines Les Victoires venant s’ajouter à la cinquantaine d’œuvres de la Street Art Avenue, c’est au tour du quartier Pleyel de se transformer en démonstrateur de l’importance pour le territoire de faire la part belle à l’art dans l’espace public.

En accueillant BBoyHeadSpinna, Plaine Commune et la ville de Saint-Denis affirment leur rôle central dans la culture urbaine contemporaine et célèbrent le dialogue entre l’histoire du hip-hop et l’espace public. Ce don de la Fondation Desperados pour l’art urbain et de Carlos Mare à Plaine Commune marque une étape importante dans la reconnaissance de l’art urbain et du breakdance comme un élément essentiel du patrimoine culturel local et vise à leur rendre accessible à toutes et tous.

La Gare Saint-Denis Pleyel va continuer d’accueillir de nombreuses œuvres à l’instar des 108 sculptures de femmes, inspirées des Vénus paléolithiques, de Prune Nourry qui seront intégrées au sein de l’atrium imaginé par Kengo Kuma, architecte de la gare Saint-Denis Pleyel, ou encore Pleyel en mouvement, un espace de 5000 m2 dédié à l’innovation sociale et culturelle.

En savoir + sur la Gare Saint-Denis Pleyel